le projet

Nouveau projet, enfin tu regardes l’herbe associe poésie, musique et scène sans distinction… comme toutes les créations de Fred Griot et parl#.

Il est lancé à l’initiative de toute une équipe qui réunit une dizaine d’artistes français confirmés, reconnus, de différentes disciplines (littérature, musique, composition, son, vidéo, graphisme, mise en scène…).

C’est un projet composé de :

Suite à la disparition récente, brutale d’Éric Groleau, batteur, compositeur et l’un des inspirateurs du trio, nous avons décidé de finir tout de même cet album, ayant à disposition ses enregistrements des maquettes. Cela nous semblait faire sens et cohérence de poursuivre et terminer ce projet, auquel il tenait, avec sa musique…
C’est d’ailleurs lui qui, un soir de tournée au Québec, lors d’un après concert, du fond d’un profond fauteuil, avait lancé l’idée de ce 3ème album, dans la suite du précédent on trace
Et nous voulons poursuivre avec ce qu’il nous a laissé. Avec une poésie claire, simple, et une musique fluide, ouverte.

Le trio est emmené par le poète et interprète Fred Griot, initialement avec Éric Groleau à la batterie, et Dani Bouillard à la guitare (tout deux également à la composition)… avec, pour le plateau, une mise en scène de Yan Allegret.
L’album a été enregistré et mixé par Matthieu Metzger dans son studio à Poitiers.

Ces créations sont la continuité d’une aventure artistique entamée il y a plusieurs années :

  •  après plus d’une centaine de dates en solo ou trio (Paris, Lyon, Marseille, Moscou, Prague, Bratislava, Budapest, Bruxelles, Québec, Montréal…)
  • à la rencontre les uns des autres… sur scène,
  • mais aussi dans le cadre d’ateliers « écriture et mise en voix »
  • dans la passion de partager, et l’émotion de dire ce que nous sommes.
  • c’est le 3ème album-spectacle… après on trace

Ce projet est développé au sein de la compagnie (&) so weiter.

 

Musicalement :

Dans ce nouvel opus du trio parl# : enfin tu regardes l’herbe, la musique est pensée comme un humus favorisant le développement des germes du verbe.
Sur un terrain musical fertile, la volonté est de s’appuyer sur les rythmes des mots et plus particulièrement sur les appuis syllabiques du mode de scansion de l’auteur-interprète, Fred Griot.
Ces appuis pouvant donner ainsi naissance à un tempo, un débit de notes juxtaposées à celui de la parole.
Chaque intention permet de créer un environnement musical au « format chanson » comme un chemin faisant fleurir dans l’esprit de chaque auditeur, les images, les paysages créés par le sens des mots.
C’est le son allié au sens.

Forts d’une complicité démarrée il y a dix ans, Eric Groleau à la batterie et de Dani Bouillard à la guitare électrique puisent leur inspiration dans le jazz, la pop mélodique, le rock psychédélique et les musiques improvisées.
Sans a priori de style, ils cherchent à apporter au texte poétique une ligne mélodique et un soutien rythmique fluides.
C’est un langage musical qui trouve son équilibre entre la pulsation appuyée de la pop, le raffinement des harmonies jazz et le son brut du rock.

 

Scéniquement :

Rarement il m’a été donné de lire des poèmes aussi bruts, simples et profondément tournés vers l’humain/paysage.
Autre posture pour moi. Se mettre au service d’un projet porté par un autre. Et l’autre en question, outre une écriture affûtée comme une lame et chaude comme la main d’un ami claquant sur l’épaule, possède une présence « bloc », quelque chose qui a à voir avec le minéral, le droit, le compact.
Il fallait au moins le rock, le vrai rock porté par Eric Groleau et Dani Bouillard, pour faire se mouvoir les mots avec le minéral, la sueur avec la main tendue, le regard perçant et le poing serré, il fallait au moins ça pour danser.
Ma place est celle de celui qui frôle, à peine. Qui, sans poser le pied sur leur plateau, glisse un mot, une direction, qui délaisse toute velléité de mise en scène, entrant dans un champ beaucoup plus subtil, fait d’attention extrême à tout ce qui fait la scène en dessous de la scène. L’atmosphère, le regard, l’ouverture au public et le nécessaire retour en soi. Il ne s’agit pas de concentration mais d’attention. Une attention qui, si elle se déploie sans contrainte, révèle une richesse du réel sans pareille.
enfin tu regardes l’herbe. Les yeux fermés j’y vais.

Yan Allegret

 

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